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La Femme Scorpion • Shun’ya Itō • 1972 Shun’ya Itō / 1972

Trahie par l’homme qu’elle aimait, Nami Matsushima est envoyée dans une prison pour femmes particulièrement violente. Y endurant d’innombrables souffrances, elle prépare son évasion en silence et peaufine sa vengeance…
Shun’ya Itō (1937-), engagé par la Toei en 1968, va accompagner le passage du studio à la production de films d’exploitation érotiques (les pinky violence) en se voyant confier l’adaptation d’un manga pour adultes : ce sera La Femme scorpion, premier film d’une longue série à succès où la puissance plastique du cinéaste, tout comme son féminisme ambigu (le spectacle des corps y côtoie une intense fascination pour les femmes fortes), trouvent un formidable terrain de jeu. Ses expérimentations formelles pousseront cependant le studio à lui retirer la série après le troisième volet, mettant sa carrière en pause pour près de dix ans. La suite de sa filmographie, moins connue en occident, est notamment marquée par le succès critique de Sombre crépuscule (1985), film sur la maladie d’Alzheimer.
Japon / 1h27 / Imdb / DVD
Titre original : Joshū 701-gō : Sasori

Mirch Masala • Ketan Mehta • 1987 Ketan Mehta / 1987

Une femme mariée refuse les avances d’un puissant précepteur, et après l’avoir giflé pour se défendre, se réfugie entre les murs d’un domaine où les femmes travaillent les épices… (ouverture du film)
Ketan Mehta (1952-), au sortir de ses études, fut d’abord producteur pour la télévision, où il fut surpris de jouir d’une totale liberté : il se mit à arpenter le Gujarat et sa ruralité, rencontra les habitants, collecta les récits, et expérimenta à foison. Il en tire un premier film sur la caste des intouchables, Bhavni Bhavai (1980), immédiatement acclamé. Son cinéma allégorique et stylisé sera ensuite régulièrement célébré dans les festivals internationaux, et sera l’un des rares de l’époque à connaître, à l’occasion de Mirch Masala, une exploitation en salle hors des frontières de l’Inde.
Inde / 2h08 / Imdb / DVD

Le Scarabée d’or • Segundo de Chomón • 1907 Segundo de Chomón / 1907

Un sorcier aperçoit un scarabée d’or grimpant le long des murs du palais, et le jette dans un creuset… (film entier)
Segundo de Chomón (1871-1929), qui travaillera en France sous le nom de « Chaumont », débuta sa carrière en Espagne comme coloriste. C’est en cette qualité qu’il est engagé chez Pathé, qui veut continuer à concurencer Méliès, que Chomón est invité à plagier pour ses premiers films. Il deviendra en fait un expérimentateur à part entière, explorant avec enthousiasme tout le potentiel de la colorisation et des effets spéciaux, qui prennent chez lui souvent le pas sur les films eux-mêmes (au point que ceux-ci en deviennent parfois brouillons). Il sera également l’un des pionniers du cinéma d’animation, et se verra, dans les années 10 et 20, employé comme truquiste (notamment sur Cabiria et Napoléon).
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
France / 2h03 / Imdb

Faust • Alexandre Sokourov • 2011 Alexandre Sokourov / 2011

Le docteur Faust s’applique à rechercher l’âme en éviscérant les cadavres. Un vieil et étrange usurier lui offre son aide, et lui présente la jeune Marguerite, dont Faust tombe éperdument amoureux…
Alexandre Sokourov, ou Alexandr Sokurov (1951-), fut à la VGIK l’élève d’Andreï Tarkovski – et son œuvre mystique, esthète, hypnotique, imprégnée par la question de l’âme russe, en garde indéniablement la trace. Le trait de signature le plus marquant de Sokourov est la distorsion de l’image et de sa colorimétrie, qui fait aussi un pont vers les autres arts (peinture, littérature) avec lesquels son cinéma tisse de nombreux liens. Mais c’est surtout le premier outil d’une narration évasive et hagarde, comme sortie d’un rêve, que le cinéaste confronte à de multiples sujets mélancoliques (films sur le passé historique et ses figures, sur la filiation, sur le voyage…).
Russie (film tourné en allemand) / 2h20 / Imdb / DVD

À l’ouest des rails • Wang Bing • 2002 Wang Bing / 2002

À Shenyang, dans la Chine profonde, alors qu’on fête l’arrivée du nouveau siècle, un gigantesque complexe industriel est à l’agonie. En neuf heures et trois films, Wang Bing raconte son effondrement, en revivant les même évènements du point de vue des ouvriers, puis de leurs familles, et enfin des cheminots.
Wang Bing (1967-) fut l’une des grandes révélations des années 2000. Tournant seul sa fresque documentaire durant quatre ans, il fut tant le cinéaste emblématique de la sixième génération du cinéma chinois (cinéma d’auteur clandestin, exigeant), que celui des infinies possibilités documentaires offertes par l’usage des petites caméras DV. S’ensuivit une filmographie penchée sur les traumas du passé national, sur l’extrême pauvreté des naufragés de la croissance, et sur les paysages arides, voire apocalyptiques, où ils semblent avoir été oubliés.
Chine / 9h11 / Imdb / DVD
Titre original : Tie Xi Qu

House • Nobuhiko Ōbayashi • 1977 Nobuhiko Ōbayashi / 1977

Un groupe d’amies (Sublime, Douce, Kung-Fu, Prof, Mac, Mélodie et Fantaisie) vont passer les vacances à la campagne, dans la maison de la tante de l’une d’elles. Mais la demeure se révèle hantée…
Nobuhiko Ōbayashi (1938-) est surtout resté célèbre pour son film House, qu’on méprend encore aujourd’hui pour une série B aux maladresses charmantes, alors qu’il s’agit d’un film de studio au succès fracassant en salles, qui courait après l’aspect enfantin de ses effets spéciaux, et qui recherchait moins l’horreur que le psychédélisme. Le parcours d’Ōbayashi explique cette singularité : venu du cinéma expérimental, puis passant par la télévision et la publicité (plus de 200 à son actif), il y explora tant les derniers effets et trouvailles visuelles, que les nouvelles formes de narration. Sa filmographie, qui gardera par la suite des accointances avec le fantastique, raconte souvent des histoires de passage à l’âge adulte.
Japon / 1h28 / Imdb / DVD
Titre original : Hausu