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Mirch Masala • Ketan Mehta • 1987 Ketan Mehta / 1987

Une femme mariée refuse les avances d’un puissant précepteur, et après l’avoir giflé pour se défendre, se réfugie entre les murs d’un domaine où les femmes travaillent les épices… (ouverture du film)
Ketan Mehta (1952-), au sortir de ses études, fut d’abord producteur pour la télévision, où il fut surpris de jouir d’une totale liberté : il se mit à arpenter le Gujarat et sa ruralité, rencontra les habitants, collecta les récits, et expérimenta à foison. Il en tire un premier film sur la caste des intouchables, Bhavni Bhavai (1980), immédiatement acclamé. Son cinéma allégorique et stylisé sera ensuite régulièrement célébré dans les festivals internationaux, et sera l’un des rares de l’époque à connaître, à l’occasion de Mirch Masala, une exploitation en salle hors des frontières de l’Inde.
Inde / 2h08 / Imdb / DVD

Boat People • Ann Hui • 1982 Ann Hui / 1982

Un jeune reporter photographe japonais, Akutagawa, arrive plein d’enthousiasme dans la jeune République démocratique du Vietnam. Mais sans cesse accompagné par deux responsables des affaires culturelles, il se met à douter de la spontanéité des scènes dont il est témoin. Décidant de s’en éloigner, et de découvrir la ville seul, il fait la rencontre de Cam Nuong, une adolescente de 14 ans…
Ann Hui (1947-) fut l’une des figures les plus reconnues de la « nouvelle vague hongkongaise », au tournant des années 80. Comme beaucoup de ses collègues, elle fait ses armes à la télévision, par une série de reportages qui conditionneront ses méthodes de travail sur ses futures fictions (approche réaliste, recherches poussées en amont des films), ainsi qu’une partie de ses sujets de prédilection (le questionnement politique ou social, l’exil et l’identité). En découle, entre autres films, sa « trilogie vietnamienne » que Boat People vient conclure. La suite de sa carrière, moins âpre et plus apaisée, continuera cependant à se pencher sur les drames mêlant intime et social, en se concentrant sur les personnages féminins et/ou âgés.
Hong Kong / 1h49 / Imdb / DVD
Titre français (inusité) : Passeport pour l’enfer
Titre original : Tau ban no hoi

Octobre • Sergueï M. Eisenstein • 1928 Sergueï M. Eisenstein / 1928

Février 1917 : le système tsariste s’effondre, et la bourgeoisie prend provisoirement le pouvoir. À Saint-Pétersbourg, les manifestations populaires sont réprimées dans le sang…
Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein (1898-1948) est l’un des cinéastes les plus célèbres de l’histoire du cinéma, et l’emblème virtuose de l’école soviétique muette qui, dans la deuxième partie des années 20, explora toutes les possibilités expressives, narratives, et esthétiques du montage. Si Eisenstein a beaucoup théorisé son propre cinéma, et inventé de nombreux concepts (montage des attractions, montage polyphonique ou vertical…), son œuvre possède aussi une part plus inconsciente : exultante, extatique, impulsive, violente, voire sensuelle. La liberté artistique et les moyens inédits dont il bénéficie durant le muet (où il chante l’histoire de la révolution soviétique) ne dureront pas : parti un temps à l’étranger (Europe, USA, Mexique), il aura bien plus de difficultés à son retour en URSS, ses films parlants rencontrant la réticence et la censure du pouvoir Stalinien.
Grigori Aleksandrov (1903-1983) est d’abord connu pour avoir été le collaborateur (acteur, co-scénariste) d’Eisenstein, et surtout son co-réalisateur sur deux de ses films muets (Octobre et La Ligne générale). Il le suivra jusqu’au Mexique, puis prend son indépendance et retourne en Russie avec un film burlesque, qui est aussi le premier film musical soviétique (Les jolis garçons, 1934, énorme succès en salles). Il sera paradoxalement moins inspiré suite à la mort de Staline (alors même que le censure désserre quelque peu son étau), se retranchant dans la réalisation de films documentaires sur la révolution.
URSS / 2h22 / Imdb / DVD
Titre complet : Octobre : dix jours qui ébranlèrent le monde
Titre original : Oktyabr’ : Desyat’ dney kotorye potryasli mir
Coréalisé avec Grigori Aleksandrov

Timbuktu • Abderrahmane Sissako • 2014 Abderrahmane Sissako / 2014

Au Mali, des islamistes envahissent la ville de Tombouctou et y imposent la charia. Ils bannissent la musique, le football, les cigarettes, procèdent à des mariages forcés, persécutent les femmes, et improvisent des tribunaux. Silencieusement, les habitants résistent…
Abderrahmane Sissako (1961-) est né en Mauritanie, a grandi au Mali, a étudié le cinéma à la VGIK de Moscou, puis s’est installé en France. De ce parcours cosmopolite découle un cinéma penché sur les rapports Nord-Sud et préoccupé d’exil. Mais ce qui marque la filmographie de Sissako est surtout la façon poétique, humaniste et calme, avec laquelle il filme le continent Africain, dont les douloureux enjeux et les décors sereins (le désert notamment, arrière-plan de plusieurs de ses films) semblent devenir des éléments de fable.
Mauritanie, France / 1h37 / Imdb / DVD

La Fin du monde • August Blom • 1916 August Blom / 1916

Un scientifique observe au télescope une comète, qui semble se diriger droit vers la Terre. Alors que la nouvelle se répand et que la catastrophe se précise, un riche speculateur, replié chez lui, célèbre le désastre à venir avec ses invités…
August Blom (1869-1947) d’abord acteur de théâtre puis scénariste, fut le grand réalisateur de la Nordisk (dont il prend la tête en 1910), et le plus célèbre cinéaste du muet danois, dont il « découvrit » de nombreuses stars (notamment Asta Nielsen). Il réalisera près de 100 films, dont 78 entre 1910 et 1914 – souvent des mélodrames élégants, parfois marqués par le fantastique ou par l’ampleur des productions (le grand succès d’Atlantis, en 1913, en marque l’apogée), ainsi que par l’usage dramatique du montage alterné.
La Nordisk Film, créée en 1906, fut l’un des plus influents studios du cinéma muet européen. Sa production divertissante et variée, qui colorait la haute société d’extravagance et d’un soupçon d’érotisme, connut un fulgurant âge d’or entre 1910 et 1916. Mais la guerre, ainsi que l’essor des cinémas suédois et allemands, stopperont son ascension. Il reste aujourd’hui, aux côtés de Gaumont et Pathé, l’un des plus vieux studios au monde encore en activité.
Danemark / 1h17 / Imdb / DVD
Titre original : Verdens undergang
Ancien titre français : L’Épée flamboyante

Un jour dans la vie de Billy Lynn • Ang Lee • 2016 Ang Lee / 2016

En 2005, Billy Lynn, un jeune Texan de 19 ans, fait partie d’un régiment d’infanterie ayant survécu à une violente attaque en Irak. Érigés en héros, lui et ses camarades sont rapatriés aux États-Unis par l’administration Bush, qui désire les voir parader à travers le pays… avant de les renvoyer au front.
Ang Lee (1954-) fut d’abord une révélation du cinéma taïwanais : ses films Garçons d’honneur (1994) et Salé Sucré (1995) lui valurent une reconnaissance internationale. Il devient par la suite un réalisateur pleinement américain, le reste de sa filmographie ne comptant que deux retours en terres asiatiques (cependant extrêmement remarqués : Tigre et Dragon fut un succès mondial, et Lust, Caution remporta le Lion d’Or). Le cinéma d’Ang Lee est difficile à cerner, en ce qu’il est extrêmement éclectique : le blockbuster y alterne avec le drame intime, le cinéma de genre avec la chronique réaliste. Aucune ligne thématique, formelle, ou tonale ne permet de lier ses films entre eux – sinon une certaine douceur, discrète, qui accompagne jusqu’aux projets les plus ironiques.
USA / 1h53 / Imdb / DVD
Titre original : Billy Lynn’s Long Halftime Walk